mercredi 19 février 2014

Nager en triathlon : avec ou sans les jambes ?

Dans les trois disciplines qui composent le triathlon, les jambes sont mises à rude épreuves. Elles sont le moteurs de la partie vélo et course à pied, mais qu’en est-il pour la natation ? On peut lire ou entendre parfois qu’il est préférable de « sauvegarder ses jambes » au maximum pendant la nage afin de pouvoir pleinement les utiliser pour le reste de la course. Vrai ou faux ?

quadricepsLe quadriceps, un gros consommateur d’énergie

Lors du mouvement de battement de jambe en natation, le nageur fait appel à différents muscles, dont les quadriceps. Le quadriceps, muscle de la cuisse, est le muscle le plus volumineux du corps humain. Or de manière générale, plus un muscle est volumineux, plus il va consommer de l’énergie (oxygène + glucose). Or de l’énergie, il en faut pour terminer la course !
Alors oui, de ce point de vue, sauvegarder ses jambes pour le vélo et la course à pied peut être une bonne idée.

Cela représente-t-il une perte de puissance et de vitesse ?

C’est une question que l’on peut se poser. Le battement de jambe en natation à deux vocations principales : apporter un gain de puissance lors de la poussée mais aussi optimiser la position du nageur dans l’eau en le stabilisant.
En triathlon, l’athlète doit s’habituer à ne pas compter sur ses jambes pour avancer plus vite dans l’eau. Ce qui est vrai sur des petites distances (100m, 200m…) mais beaucoup moins sur une natation de +1000m. L’athlète de niveau amateur / intermédiaire n’explosera pas son chrono en augmentant sa cadence de battement de jambe, il risque au contraire de se fatiguer trop vie.

Donc j’arrête de travailler avec les jambes ?

Non loin de là. Malgré qu’elle vous serviront moins, elles tiennent toujours un rôle crucial dans votre mouvement. Vous aurez toujours besoin d’un battement efficace :
  • Votre battements doit lever vos jambes pour tenir à l’horizontale dans l’eau
  • Il doit générer une faible traînée
  • Votre battement doit accompagner votre rotation, non l’entraver
  • Il doit avoir le meilleur rapport puissance/énergie consommée

Changez vos habitudes

Alors qu’on vous a appris à l’entrainement comment vous servir de vos pied, voilà qu’on vous dit de ne plus vous en servir ?? Il faut lire entre les lignes. Ce que l’on entend ici c’est qu’il est possible de réduire la cadence de battement de pied tout en conservant 90% de sa vitesse dans l’eau.
Pour adapter votre battement de jambe à votre mouvement, vous pouvez jouer sur deux facteurs : l’amplitude et la cadence.
Cependant pour arriver à un tel résultat, il va falloir s’entrainer. Comme dit précédemment, le mouvement de battement de jambe sert également à stabiliser et positionner le nageur. Si l’on retire ce battement jambe brusquement, c’est tout le mouvement de crawl qui en pâtit.

Maîtriser le battement de pied avant toute chose

Evidemment la base de ce travail commence par une très bonne maîtrise du battement de pied. Une fois celui ci acquis, vous serez en mesure de choisir si vous préférez faire 2,4 ou 6 battements. Mais dans un premier temps :
  • Nager avec les hanches : le mouvement des jambes commence à la hanche et le genou doit rester quasiment tendu
  • Les pieds tendus : vos orteils pointent dans le prolongement de votre jambes pour réduire la trainée
  • Les chevilles flexibles : pour aligner le pied dans le prolongement de la jambe
  • Timing : le mouvement de pied commence quand la main opposée rentre dans l’eau

Trouver le juste milieu

Comme souvent dans le triathlon, tout est une histoire de compromis. C’est à vous de trouver la fréquence de votre battement de jambes, de manière à l’intégrer au mieux dans votre mouvement. Là encore, ce qui est vrai pour une distance Ironman ne le sera pas forcement pour une distance Sprint. Cependant commencer par deux battements au lieux de 6 pour les nageurs débutants / intermédiaires représente un bon point de départ. A vos maillots !

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